Le travail domestique au Togo

Qu’en est-il du travail domestique au Togo ? Les droits des travailleurs domestiques, la protection des employées de maison.

Qu’en est-il du travail domestique au Togo ?
Au TOGO, les jeunes issus des couches sociales les plus défavorisées sont ceux que l'on rencontre souvent sur le marché de travail. Ayant abandonnés leurs études scolaires par manque de moyens de la part de leurs parents. Ces enfants travaillent comme des domestiques (bonnes, boys) et des portefaix. Ces domestiques proviennent généralement des familles nombreuses du milieu rural dans lesquelles la scolarisation des enfants pose de problèmes surtout du point de vue financier. On montre aussi que 2% des enfants de 5 à 17 ans consacrent plus de 4 heures par jour aux activités domestiques et que 15% d'entre eux réalisent des activités rémunératrices. Dans ces contextes, on peut penser que cette participation affecte surtout les rendements scolaires D.35
Beaucoup de membres  affiliés aux syndicats se plaignent de leur marginalisation. Ils se plaignent grandement de cette vie sans droit, où les conséquences sont multiples et néfastes : la rupture abusive de contrat de travail, négligence des problèmes de domestique, par les agents de sécurité et quelques dirigeants, être menacés et même battus en cas de désaccord avec leurs employeurs. Ceux - ci les terrorisent lorsqu'ils osent porter leurs différends devant les instances administratives de base pour l'arbitrage.

Est-ce que les travailleurs et travailleuses domestiques connaissent-ils leurs droits ?
Le harcèlement sexuel, l’absence de contrat de travail, le manque de liberté d’association et les salaires très bas sont souvent les violations des droits envers les travailleurs et travailleuses  car beaucoup de travailleuses domestiques n’ont pas beaucoup d’éducation et ne sont pas au courant de leurs droits car elles sont encore très jeunes ou ont été employées depuis l’enfance…

Qu’en est-il de la protection des employées de maison au Togo ?
Ce métier, exercé au Togo surtout par des jeunes femmes, consiste à assister certains ménages à travers divers travaux (cuisine, lessive, garde d’enfants en bas âge, etc.). Plusieurs domestiques, encore appelées "bonnes", ont vu leurs conditions de travail s’améliorer ces dernières années. De 5 000 Fcfa (environ 8 €) par mois avant 2000, leur salaire moyen est passé aujourd’hui à 13 000 Fcfa (près de 20 €).
La plupart exercent à présent leur métier sur la base d’un contrat de travail, élaboré avec l’appui de Welcome, une société privée de placement des employées de maison créée en 1998. Ce contrat oblige l’employeur à leur accorder un repos quotidien d'au moins dix heures et deux jours entiers de congé par mois. "Éviter de faire dormir la servante dans la cuisine ou dans les couloirs, éviter les privations de nourriture, les châtiments corporels et tout abus sexuel sur sa personne", sont quelques-unes des obligations à la charge des employeurs. Ceux qui enfreignent l’une ou l’autre de ces règles en subissent les conséquences. Cette structure, créée en 2007, compte près de 2 000 adhérentes aujourd’hui.

Le secteur utilisait un nombre important de mineures, incapables de dénoncer les mauvais traitements qui leur étaient infligés. Mieux informés sur ce métier, des ménages évitent désormais d'engager des enfants. Quant aux bonnes, elles préfèrent passer par un organisme de placement. Selon une étude menée en 2005 par l'Ong CARE-Togo, 60 000 familles ont recours aux services d’une domestique à Lomé et ses environs. La même étude révèle qu’en moyenne 400 000 travailleurs de différentes branches sont chaque année victimes d’abus en tous genres de la part de leurs patrons. L’État, de son côté, a pris d’importantes mesures pour améliorer les conditions d’exercice de cette activité. Un arrêté du ministre du Travail de 2007 l'a inscrit parmi les métiers dangereux pour les enfants, donc interdit.
L’avenir des employées de maison pourrait encore s'améliorer. Une convention collective tripartite devrait bientôt être signée entre le syndicat des employées domestiques, l’association des employeurs de bonnes créée en 2007 et le ministère du Travail. Elle vise, entre autres, à doubler leur salaire mensuel pour le porter au niveau du Smig (42 €).
Les syndicats jouent un rôle important dans la promotion des droits des employées de maisons.

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